Ma prof ?

Au collège et au lycée, les ambiances des salles de classe sont sobres, peu d’affichage, de meubles… Les corps prennent plus de place, l’ensemble est plus dense. L’attention des élèves est très intense, ils détaillent, ils scrutent, ils sont gênés, émus, en empathie, impressionnés, inti­midés, extrêmement touchés.

La danse traverse une grande palette d’amplitude, de rythme et de dynamique, nous invitons les élèves à regarder l’élan, l’énergie, la prise de l’espace, la forme mais aussi un détail, une main, le dos… Pour Ma prof ?  l’image, la musique et l’interprétation soutiennent le corps, et le prolongent pour donner à voir cette frontière entre la posture sociale et le monde sensible.

Les classes sont équipées de vidéo­projecteur, l’histoire de ce professeur se fait donc en interac­tion avec son tableau et inclut une composition de dessins projetés sur le tableau. La danseuse est parfois dans un rapport abstrait à l’image, l’une répondant à l’autre graphiquement.

La danse opère des glissements entre un corps quotidien et une chorégraphie précise, rythmée et plus formelle. Le mouvement incarne la pen­sée de ce professeur et l’aide à préciser, s’adresser, transmettre. Le dessin sur le tableau raconte ce qu’il se passe dans la tête de ce personnage, il prolonge son esprit, son humeur, son émotion. Il annote, il développe, il rentre dans le jeu.